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Qu’est ce que l’année Bissextile? Origines et croyances

planBi-sextilis, du nom romain, le second sixième jour, est une invention romaine, qui se pratique depuis 1582; ce qui permet d’équilibrer la différence entre le nombre de jours inscrits au calendrier et le nombre de rotations de la Terre autour du soleil : 365, 2425. 

Sauf que l’histoire de ce jour additionnel remonte à l’époque de Jules César, en 45 avant Jésus Christ, quand il (Jules César) fait appel à un astrologue grec, Sosigène d’Alexandrie, pour régler un retard observé antre les années solaires et les années civiles dans un nouveau calendrier; le calendrier Julien. S’inspirant du calendrier égyptien, pour trouver une solution, le scientifique propose d’établir des années de 365 jours auxquelles s’ajoutera, tous les quatre ans, cette journée intercalaire. Sous l’ère du Pape Grégoire, en 1582, on démentira le calcul de Sosigène d’Alexandrie pour établir une durée moyenne de l’année à 365, 2419 et non 365, 2425.

Ce nouveau calendrier Grégorien, gardera le principe de l’année bissextile, en y ajoutant une exception, un jour de moins tous les 100 ans et sera adopté dans toute l’Europe, en 1582.

Depuis, l’église catholique n’a établie que les années multiples de 4 mais pas de 100, et les années multiples de 400, seraient toutes bissextiles. Ainsi, les années 1600 et 2000, étaient des années bissextiles, et ainsi pour toutes les années de tous les 4 ans : 2008, 2012, 2016, et à venir, 2020,2024, 2028 … etc. De là, il est évident que le 29 février est un jour qui n’arrive que tous les 4 ans.

A l’époque romaine, cette journée supplémentaire a été placée six jours avant les calendres de Mars (bi-sextilis, le deuxième sixième jour), une journée correspondant, à peu près, à la période du 28 février du calendrier grégorien.  Institué jour « bonus », le 29 février, entre le 28 février et le 1er mars, cette journée fait parler d’elle surtout chez ceux nés ce jour-là, et qui ne fêtent donc leur anniversaire qu’une fois tous les 4 ans.

En Irlande, la tradition  dit que Saint Patrick a décrété le 29 février de l’année bissextile, journée pendant laquelle les femmes pourraient elles-mêmes faire la demande, pour ainsi équilibrer les rôles. Cette coutume a même été adoptée par les cultures voisines. Ainsi en Écosse, mais aussi au Danemark ou en Finlande, les hommes refusant cette demande étaient tenus de payer une taxe. Dans certaines régions européennes, il était donc coutume de s’acquitter de l’achat de 12 paires gants à la femme éconduite.

Au Maghreb, le mois de février, mois déficitaire même en année bissextile, fait l’objet, de nombreux dictons ou légendes sur les « jours d’emprunt ». Les récits relatifs à ces jours sont connus dans presque tous les pays méditerranéens et sont souvent associés au mythe de l’Ajouzaa. Une vielle femme, qui croyant l’hiver passé, sortit un jour de soleil dans les champs et se moquait de lui. Yennayer mécontent emprunta deux jours à furar (février) et déclencha, pour se venger, un grand orage qui emporta, dans ses énormes flots, la vieille. P. Galand Pernet, qui a mené une importante enquête sur ce mythe de la Vieille, a conclu à sa très grande antiquité et à son caractère autochtone alors que celui des jours d’emprunt, qui lui est souvent associé, serait d’origine étrangère.

Mounira Amine-Seka.

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