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La fabuleuse histoire de l’équipe du FLN

equipe flnUne coupe du monde reste l’une des plus prestigieuses compétitions dans la carrière d’un joueur de foot. Pourtant, il y a 56 ans, certains se sont privés de ce grand rendez-vous pour une cause noble.

En 1958, des footballeurs algériens n’ont pas hésité à faire l’impasse sur la plus prestigieuse des compétitions, et c’est sans aucun état d’âme qu’ils ont raté la coupe du monde qui devait se tenir quelques semaines plus tard en Suède, la coupe qui a révélé le Brésil et Pelé. C’est le cas du Monégasque Mustapha Zitouni et du Stéphanois Rachid Mekhloufi. Ce dernier était l’un des meilleurs espoirs du football français.

A quelques exceptions, tous les joueurs étaient des vedettes incontestées et des cadres dans des clubs sportifs. L’équipe de foot du FLN c’est avant tout un formidable coup de communication pour la révolution algérienne. En avril les images de Rachid Makhloufi exfiltré en suisse ont fait le tour du monde. Pour Ferhat Abbes, président du GPRA à cette époque, cette équipe a fait « gagner dix ans à la cause algérienne.»

Emmenés par Mohamed Boumezrag, plusieurs joueurs sont acheminés vers la Tunisie, dont Abderrahmane Boubekeur (AS Monaco) et Abderrahman Ibrir (ex-Olympique de Marseille), le défenseur Mustapha Zitouni (AS Monaco), et les attaquants Abdelaziz Ben Tifour (AS Monaco), Saïd Brahimi (FC Toulouse), Abdelhamid Kermali (Olympique lyonnais), Mohamed Maouche (Stade de Reims), Rachid Mekhloufi (AS Saint-Étienne) et Ahmed Oudjani (RC Lens, avec Ibrir et Maouche en 1960). L’équipe s’étoffe au fur et à mesure avec d’autres joueurs.

De 1958 à 1962, ces joueurs participent à 62 rencontres avec un bilan de 47 victoires, 11 matchs nuls et 4 défaites. Evidemment, plus que le résultat sportif, c’est le gain politique et diplomatique qui importait à ses membres et au FLN.

L’équipe du FLN entreprit ainsi de représenter la question algérienne dans les instances internationales. Elle se déplaça dans de nombreuses capitales, notamment, Pékin, Belgrade, Hanoï, Tripoli, Rabat, Prague et Damas où était hissé l’emblème national.

Suite à l’appel de la Fédération française, la Fifa menace d’exclusion tout pays qui accepte de rencontrer les porte-voix de l’indépendance. Trouvant différents moyens de contourner ces menaces, une dizaine de pays membres de la FIFA braveront pourtant l’interdiction, parmi lesquels l’URSS, la Yougoslavie, la Hongrie, la Tchécoslovaquie, la Roumanie, la Tunisie et le Maroc voisin.

Au total, entre 1958 et 1962, ce sont une trentaine de joueurs qui quitteront la France ou la Suisse pour rejoindre l’équipe du FLN. Beaucoup d’entre eux ont signé la fin de leur carrière européenne, tel que Zitouni et Rouaï. Mais il n’y avait pas de place au doute et aux regrets pour eux, l’indépendance comptait plus que tout le reste.

Z.M

Sources :

  1. https://www.lecourrierdelatlas.com/Sport/L-equipe-du-FLN-L-independance-au-bout-des-crampons.html
  2. https://www.afrik.com/article18287.html
  3. https://www.reflexiondz.net/HISTORIQUE-DE-L-EQUIPE-DU-FLN-Une-equipe-qui-symbolisait-la-revolution-Algerienne-Devoir-de-memoire-_a8403.html
  4. https://www.lequipe.fr/-/Actualites/-/650000000000000000000000006465

 

 

 

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