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Cela s’est passé un 14 janvier 1923 … Naissance de l’artiste peintre Mohamed Khetib

cNé le 14 janvier 1923 à Bordj Ménaïl, sa famille s’installe à la Casbah d’Alger où son père tient une échoppe. Il quitte l’école à l’âge de 13 ans pour être tour à tour cordonnier, ébéniste, bottier et enfin modéliste de chaussures.

A 17 ans, Mohamed Khetib qui peint depuis plusieurs années, rencontre le fils du directeur de l’école des Beaux-arts d’Alger et réussit à s’y faire inscrire. Cette même année – 1940- il obtient le prix du concours de dessin que l’école organise. A cette époque, il assure son existence quotidienne, en dessinant des lettres pour les devantures des magasins.

En 1946, il émigre en France où il sera longtemps bottier et modéliste  de chaussures. Dans les années 1950, il se produit aussi dans les cabarets en jouant de la percussion.

Après les événements sanglants du 17 octobre 1961, la peinture de Khetib devient plus « abstraite » avec des couleurs vives, soulignant davantage la violence des thèmes liés à la guerre de Libération.

Après 1962, l’artiste connaît une période calme. Les événements de mai 1968 à Paris constituent le second choc décisif  pour le peintre qui prend alors le risque de montrer sa peinture « sombre et triste ».

Il obtient une mention honorable au cours d’une exposition collective au Salon des artistes français (Paris) et en 1969, il obtient le prix Rosa Bonheur.

Les années 1970 consacrent le peintre. Khetib expose partout en France et à l’étranger. Il obtient aussi de nombreux prix, dont la Médaille d’argent de la Ville de Paris en 1983 et le Prix des frères Delahogue, la même année.

Il partage sa vie entre Paris et Sainte-Maxime dans le Sud de la France. Pourquoi Sainte-Maxime ? « Parce que je suis en face de l’Algérie », dit-il.

Khetib est un nomade culturel. Abstraction, surréalisme, tachisme en peinture figurative sont autant de genres qu’il pratique avec un égal bonheur. Mais de ces clivages, il ne se soucie guère, il peint l’émotion, l’événement ressenti avec sa sensibilité. Sa peinture est comme une danse d’amour où la poésie et la musique font chanter et vibrer ses toiles pour rejoindre l’universalité, tout en restant profondément enraciné dans sa terre natale.

Mohamed Khetib décède le 6 septembre 2004 à l’âge de 83 ans, en France où il sera enterré. Le défunt a laissé une riche et inestimable collection d’œuvres s’inspirant du patrimoine algérien.

Sources :

  1. « Dictionnaire encyclopédique de l’Algérie », par Achour Cheurfi. Editions ANEP, 2007.
  2. « Décès de l’artiste peintre Mohamed Khetib », publié dans Info Soir le 12 – 09 – 2004.

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