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Ramadan, le patrimoine revient au galop -Partie II-

magDe manière tout fait involontaire nous nous surprenons parfois à perpétuer de vielles traditions ou d’anciennes habitudes familiales ou régionales pendant le mois sacré du ramadan et qui n’ont souvent aucun rapport avec les préceptes du jeûne, ce qui en fait le charme et les rend unique et parfois propre à l’Algérie ou à certaines de ses régions.

Certes l’aspect culinaire prend souvent le dessus mais l’algérien se retrouve sans le vouloir à rompre le jeune sur un air de châabi incontournable à la télévision ou alors accompagné toute la journée à la radio de musique andalouse ou de hawzi.

Au-delà de la musique nous nous surprendrons tous un jour à reproduire des coutumes que nous avions vécus avec nos grands-parents lors de certains jours  symboliques de ce mois sacré comme la veille du 15ème et du 27ème jour.

Qui n’a jamais vécu le rituel particulier le jour où le petit dernier de la famille observe son tout premier jour de jeûne avec son lot de traditions perpétué par la grand-mère qui lui prépare son plat  favori et de la cherbet pour  rompre le jeûne ou encore d’autres traditions qui existent certainement  aux quatre coins du pays mais qui ne sont pas très connues vu que cela se passe toujours dans le cadre du foyer familial. En plus la majorité des parents choisissent souvent la veille du 15ème ou du 27ème jour pour initier leurs enfants au jeûne.

Outre cette initiation une très grande partie des parents préfèrent attendre l’une de ces deux journées pour la circoncision de leurs petits garçons, la veille du 27ème jour qu’on apparente toujours à Leilat el qadr (la nuit du destin) étant la plus attendu par les parents.

Cet événement familial se produit toujours avec son lot de costumes traditionnels spécialement confectionnés pour le jeune garçon d’une multitudes de plats et de gâteaux traditionnels ainsi que de traditions festives variant selon les familles et les régions.

Souvent les mosquées et zaouïa sont impliquées dans ce genre d’événement en organisant des cérémonies collectives ou alors en participant financièrement avec les familles démunies pour l’achat de toute la panoplie nécessaire à la circoncision.

Si ce n’est par souci de préservation involontaire d’un legs patrimonial ancré en nous même pourquoi des parents d’aujourd’hui du début du 21ème siècle s’efforceraient-ils à trouver un costume traditionnel, une gandoura et une chechia à leur fils qui ne les portera probablement que ce jour la.

Pour l’anecdote il existe en Belgique une petite entreprise familiale florissante tenue par des immigrés algériens qui fait depuis plusieurs années dans la location de costumes de circoncision pour les familles maghrébines et surtout algérienne établies là bas.

Mohamed Rafik   

 

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