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Léopold Sedar Senghor, le colonialisme français et la Négritude

snComptoir français de la traite négrière depuis le XVII siècle, le Sénégal fut au cœur d’un infâme commerce, qui sera très « prospère » pour la France. Mais en l’an 1960, le pays obtient son indépendance; et à la tête du nouveau gouvernement sénégalais, un homme de Lettre, Léopold Sédar Senghor, dit le Président Poète.    

Le futur président voit le jour le 9 octobre 1906, dans une ville, non  loin de Dakar. Prédestiné à une carrière religieuse, son père l’envoie  très jeune à la mission catholique entre 1923  et 1927, mais ce dernier, se détache de la voie religieuse pour verser dans les Lettres. Arrivé à Paris en 1928, il y vit des années d’effervescences politiques et intellectuelles et côtoie Picasso et de Chagall.

Son élection en tant que député socialiste au Sénégal en 1945, marque le début de sa carrière politique, imprégnée de la pensée Marxiste ce qui le pousse en 1958, à  fonder le parti  UPS, « l’Union progressiste sénégalaise » et œuvre en se sens à l’indépendance de son pays par la voie politique. 

Des réalités historico-culturelles africaines, Senghor conçoit un courant de pensé au coté  d’Aimé Césaire et de Léon-Gontran Damas. La Négritude. Il  l’a défini comme suit : « la Négritude a un double sens, objectif et subjectif. Objectivement, la   Négritude est un fait : une culture. C’est l’ensemble des valeurs   économiques et politiques, artistiques et sociales -non seulement des peuples    d’Afrique noire, mais encore des minorités noires d’Amérique, voire d’Asie et d’Océanie. […] Subjectivement, la Négritude, c’est «l’acceptation de ce fait de civilisation et sa projection ».  

La négritude  devient omnipotente dans la gestion de politique de l’état sénégalais. Perçue comme une résultante, un héritage des Lumières et un butin de guerre; combiné à  L’esthétique négro-africaine*, cette idéologie se matérialise à travers l’Ecole de Dakar dont il fut l’instigateur, et le principal mécène. 

En 1966, Dakar accueille le 1er  Festival des arts nègres. Il contribue, en ce sens à l’essor artistique de son pays et de l’art dit, néo africain selon l’expression de l’auteur Janheinz Jalm. Il démissionne  de son poste de président,  le 31 décembre 1980, au terme de cinq mandats allant de 1960 à 1978. Essayiste, auteur d’une prestigieuse anthologie poétique, membre de l’Académie française et docteur honoris causa dans plusieurs universités. Il décède le 20 décembre 2001.  

 

Leila Assas  

  1. Sources :   
  2.  L’esthétique négro-africaine*   Léopold Sédar Senghor, « L’esthétique négro-africaine » , Liberté Négritude et humanisme, p.202-217. 
  3.  » LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR : LA PENSÉE ET L’ACTION POLITIQUE «  
  4. Actes du colloque  organisé par  la section française de  l’Assemblée                parlementaire de la Francophonie 
  5. Jean-Louis Joubert, « Francophonie », Encyclopedia Universalis, Corpus, 9 
  6. MARIE-HÉLÈNE L’HEUREUX,  LA NÉGRITUDE ET L’ESTHÉTIQUE DE LÉOPOLD SÉDAR SENGHOR DANS LES OEUVRES DE L’ÉCOLE DE DAKAR  UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL, mai 2009    

 

 

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