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Le festival culturel national de la musique Diwane : partage et transmission orale, au service de la sauvegarde du patrimoine

dinane 2La huitième édition du festival culturel national de la musique Diwane, qui s’est déroulée du 23 au 29 du mois précédent, a mis l’accent sur  la dimension socioculturelle de l’événement.

L’aspect  ésotérique du diwan,  dont les rencontres sont marquées par une transmission essentiellement orale; est hautement  codifié. D’ailleurs, la définition du mot  diwan reste encore un peu floue, et la plus répandue le désigne comme étant un  » lieu d’écoute de la musique, de la poésie et d’échanges littéraires « , au même titre que dans les salons de tradition perses, ou encore arabo-musulmans .

En Algérie, le diwan est une confrérie populaire; dont les pratiques se trouvent rattachées à la mémoire collective liée à la dramatique traite des esclaves; et dont l’histoire est relatée à travers (principalement) les récits des  Haoussa, et Bambra dans leurs périples à travers le Sahel du  XVI au XIX siècle .

 Un festival musical, au service de la sauvegarde d’un patrimoine:

Le festival de la musique Diwane s’est ouvert sur un spectacle de rue, auquel ont participé différentes troupes, avec au programme : karkabou, baroud et danses. Petits, grands, amateurs ou initiés; tous étaient au rendez-vous. En plus de la scène principale, qui se trouvait à Bechar, pas moins de quatre autres installations : Taghit, Béni Abbas Kenadsa et Igli  ont été mises en place, afin de  propager la diffusion de ce festival, très prisé dans la région de la Saoura .

Le volet musical fut axé sur un concours, qui a regroupé quatorze groupes de diwan, et dont la compétition fut soumise à de rigoureux critères de sélections, à savoir :  la qualité de l’audition, le jeu du gumbri et du maalem, les performances du Coyo bango (le soliste du groupe), les costumes des participants ainsi que la qualité des chorégraphies exécutées  sur scène.

Les trois lauréats de cette édition sont : Sidi Belal de Mascara :  Jil Said  d’Oran et Noudjoum diwan de sidi bel  abbes. Leurs succès leurs assurent une participation au Festival International du Diwan  qui se tiendra du 8 au 14 août 2014.

Par ailleurs, des artistes de divers horizons ont investi la scène principale du festival, citons : La formation Ahalil Féminin de Charouine, Gnawa El Waha, Caméléon, Nora Gnawa (un groupe qui fait fusionner la musique Diwane avec des sonorités et des rythmes tel que le rai, le reggae et le jazz), le groupe Clé 13, Diwane El Dey, Hassna El Bécharia, Es Sed  et Freeklane .

Présenté sous le thème «Diwane… patrimoine et culture»,  le festival culturel national de la musique Diwane tente de réconcilier les foules, avec cet art dénigré durant des décennies, car longtemps assimilé à de la simple représentation folklorique.

La mise en scène de musique diwane est soumise à des rituels précis. Sa réhabilitation en tant que patrimoine, a permis de l’exposer sur la grande scène, et donc de lever un léger voile sur  l’énigmatique pratique du diwane… A suivre

Leila A

Photographie : Maalem el hbib, par Tamara Turner

Les membres du jury : 

  • Le président du jury : Azzedine Benyakoub
  •  Maalem Mejbar Ben Medjbari
  • Maalem Houari Boussmaha
  • Fedel Abdelwahed  (musicologue )
  • Mokhtar Doulache (musicologue )

 

 

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