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Histoire Période ottomane (1515 à 1830)

L’alimentation d’Alger en eau – Partie II – Les sources et les citernes

source d'eauComme nous l’avons vu précédemment, dans la première partie de « L’alimentation d’Alger en eau », L’une des principales richesses de cette ville, est l’abondance de l’eau, puisqu’Alger perçoit entre 300 et 400 millimètres de précipitation par an.

A part ses nombreux Oueds, on y trouvait également, et jusqu’à nos jours, par certains endroits, des sources naturelles. Il est à signaler, cependant, que sous l’ère ottomane, des citernes ont également été conçues pour se prémunir de la soif,en cas de sièges et de guerres.

Les sources :

Selon Maurice Rozet, capitaine au second régiment de la marine, au corps royal d’Etat-Major, sur les bords de la mer et dans toutes les collines qui bordent au Nord la plaine de la Mitidja, les eaux des ruisseaux, des courants d’eau et les nappes, se rencontrent à petite profondeur. On pouvait accéder à l’eau en creusant à peine deux à trois mètres de profondeur. «Les puits, en grand nombre, qui se trouvaient dans la compagne d’Alger, n’étaient qu’à seulement deux à trois mètres de profondeur. Rares étaient les puits de six mètres de profondeur.».

Les eaux qui alimentaient l’ancienne médina d’Alger se composent essentiellement des eaux du Sahel, des sources du Télemly, près du Palais de l’été de Mustapha Pacha, ainsi que de la nappe du Hamma, du café d’Hydra, de Ben Aknoun et de Birtraria.

Les citernes :

Les citernes, dont avaient beaucoup parlé les européens, furent particulièrement d’une grande utilité durant les guerres et les sièges. Selon Haëdo, au vu du petit nombre de ces citernes dont disposaient certaines maisons, de leur petite contenance, on se dota de meilleures et plus grandes, disposées sur les terrasses durant la saison hivernale.

Près de la mosquée Ketchaoua, on en trouva quatre d’une capacité moyenne de 70m³, en 1830, ainsi qu’un aqueduc. Leur usage s’est prolongé jusqu’en 1840, pour près de 2 000 maisons. Pour extraire cette eau, selon Rozet, on utilisait «une peau de bouc, fixée autour d’un cercle en bois et que l’on descend dans la citerne avec une corde qui passe sur la gorge d’une poulie.».  Selon Luis Del Marmol Carjaval, à côté des citernes individuelles, on en trouvait des collectives servant les forteresses, les bains ou encore les ateliers. Fort l’Empereur, par exemple, en était pourvu d’une grande «que les algériens gardaient pour la nécessité, car on se servait d’ordinaire de l’eau d’un puits qui se trouvait à quelque douze à quinze pas de la porte du fort.».

Le port d’Alger disposait également d’un grand réservoir au bout du môle «où tous les bâtiments de mer font leur eau avec beaucoup de commodité.».

Mounira Amine-Seka.

Sources:

  • Alger par ses eaux – XVIe – XIXe siècles. Ministère de la Culture, 2003.
  • Alger à l’époque ottomane, la médina et la maison traditionnelle. Sakina Missoum. INAS, 2003.

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