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«Krim Belkacem», dernière œuvre biopic de Ahmed Rachedi

krimPassé de son petit village de Kabylie où il était militant politique avant de prendre les armes, à la table des négociations d’Evian qui allaient aboutir à l’indépendance de tout un pays, l’Algérie, pour laquelle il a milité et combattue, et dont il a lui-même signé les accords, Krim Belkacem , sa vie et son parcours de militant et de chef de guerre ont été portés à l’écran dans une biopic signée Ahmed Rachedi, intitulée «Krim Belkacem».

Sur la base d’un scénario coécrit par le journaliste et scénariste Boukhalfa Amazit et le Commandant Azzeddine, Rabah Zerari de son vrai nom, chef de la wilaya lV puis l’un des assistants de Houari Boumediene  chef d’Etat major de l’ALN, Ahmed Rachedi restitue, étape par étape, le parcours de ce symbole de la guerre de libération nationale depuis la fin de la deuxième guerre mondiale  jusqu’à l’aboutissement des négociations d’Evian le 17 mars 1962.

Le film restitue le parcours de Krim Belkacem, militant actif du PPA-MTLD, campé à l’écran par Sami Allam, poursuivi en 1947 pour atteinte à la souveraineté de l’Etat et qui a rejoint le maquis avant d’être condamné à mort pour une embuscade contre le caïd, son propre cousin.

En 1954, il rompt avec les Messalistes, rejoint le groupe des six chefs du FLN (Boudiaf, Ben Boulaid, Didouche, Bitat, Ben M’hidi) et prend la tête de la région de Kabylie, au déclenchement de la guerre de libération le 1er novembre de la même année.

Le film relate également le déroulement de l’opération « Oiseau bleu », une tentative de créer un contre-maquis clandestin composé d’Algériens de la région, armés et financés par l’armée coloniale déjouée par Krim Belkacem et Amar Ouamrane.

Autour de Abane Ramdane, joué par Mustapha Laribi, la fiction relate l’organisation et la tenue du Congrès de la Soummam, événement majeur ayant permis la structuration de la révolution par la création du Cnra (Conseil national de la révolution) et du Cce (Comité de coordination et d’exécution).

Après ce tournant décisif de la révolution le film plonge dans les coulisses du Cnra et du Cce à Tunis, des conflits de leadership entre les responsables évoquant, entre autres, la disparition de Abane Ramdane en 1957, ou le refus de Krim Belkacem de nommer Houari Boumediene Chef d’Etat major de l’ALN, avant la proclamation du Gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA).

En juxtaposition de faits et dates historiques, «Krim Belkacem» survole le rôle du héros du film  dans la bataille d’Alger ainsi que dans les négociations d’Evian, accompagné entre autres de Saad Dahleb  et Lakhdar Bentobal, qui ont abouti aux accords de cessez-le-feu que Krim avait lui-même signé.

Comme le public y est habitué la part de la fiction dans ce film reste très infime puisque mené comme un récit biographique sans intrigue et sans autre histoire  que celle de la vie de Krim Belkacem avec un sérieux manque de maîtrise lors du tournage des scènes de bataille qui représentent plus de la moitié des 150 minutes du film.

Un autre grand reproche fait à l’équipe du film, le scénario mis en scène par Ahmed Rachedi s’arrête au 17 mars 1962 à la signature des accords d’Evian, alors que Krim Belkacem est décédé en 1970 en Allemagne après avoir rejoint l’opposition au régime de Houari Boumediene puis condamné à mort en 1967.

Entamé en  septembre 2012, ce nouveau support de documentation sur Krim Belkacem viens enrichir les œuvres de Ahmed Rachedi qui a déjà réalisé «Mustapha Ben Boulaid» et apporte les dernières retouches à un film sur le Colonel Lotfi qui sera bientôt présenté.    

 Mohamed Rafik   

 

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1 commentaire

youcef smail 25 janvier 2015 at 20 h 24 min

le vrais père de la révolution algérienne et la récompense c’est l’élimination parce qu’il gène beaucoup

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