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Mot du jour

Kanoun

kanouLe Kanoun (ou l’kanoun) est un mot de l’architecture Kabyle. Il désigne  un foyer creusé dans le sol d’environ 40 cm de diamètre, et de 20 m de profondeur; il est situé non loin de la porte d’entrée, dans la pièce principale de « l’Axxam » ,ou « Akham » qui correspond à l’habitat/foyer berbère traditionnel.

El Kanoun, est donc le coin cuisine de la maison, et s’organise autour de l’âtre juxtaposé à l’autel de pierre-tadoukan, sous lequel sont rangés les ustensiles de cuisine et les produits alimentaires usuels (huile d’olives, semoule d’orge et de blé, fèves concassées, condiments divers). Aux alentours immédiats du Kanoun, on plaçait trois morceaux de terre cuite appelés Iniyène en kabyle (Ini au singulier), sur lesquels on plaçait la marmite et autres récipients, outils utilisés pour la cuisson de la nourriture. El kanoun sert donc à cuisiner, mais aussi à chauffer la maison en hiver, et faire sécher les habits lavés ou mouillés.

La maison kabyle a été conçue dans un esprit d’extrême utilité; c’est un espace de travail et de créativité bien plus qu’un lieu de repos et de détente. Aujourd’hui, il n’y a presque plus d’architecture typiquement kabyle. Les villages évoluent dans l’anarchie, des constructions en béton, et dépourvues de l’âme des aïeux…

 

Mira B.G

 

Sources :

  1. Rachid OULEBSIR, la Dépêche de Kabylie 07 août 2004
  2. R. Sebbah, Setif Info du 3/09/11, Sur les traces de l’architecture kabyle ancienne

 

 

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1 commentaire

Mohamed 6 avril 2014 at 20 h 23 min

Le kanoun de ma jeunesse rapprochait les membres de la famille les uns des autres, soudait les relations, permettait les confidences et l’écoute de son prochain. La chaleur qui s’en dégageait, sans être aussi efficace que celle de nos chaudières à gaz d’aujourd’hui, réchauffait les corps, les coeurs et les âmes.
C’est le kanoun qui a permis aux Algériens de rester soudés durant l’obscurité de la longue nuit coloniale en leur diffusant avec parcimonie certes mais en la leur diffusant quand même, une faible clarté, la lumière lointaine de l’indépendance.

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