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Cela s’est passé un 31 mai 1994, assassinat du professeur Salah Djebaïli

miRecteur de l’université de Bab Ezzouar avant d’être assassiné, Salah Djebaïli est un des pères fondateurs de l’écologie moderne, après avoir été un grand footballeur.

 

Il y a vingt et ans, le 31 mai 1994, le professeur Salah Djebaïli, recteur de l’université de Bab-Ezzouar, tombait sous les balles assassines des terroristes. Il faisait partie des grands hommes enfanté par l’Algérie. Pour preuve, il a eu une brillante et prolifique carrière, notamment dans le secteur de l’écologie.

Né le 17 avril 1937 à Khenchela, au pied des Aurès, Salah Djebaïli débute d’abord comme footballeur, alors qu’il est adolescent. Il joue à l’ES Sétif quelques temps, puis en 1953, part en France, pour passer son baccalauréat, à Paris pour la première partie, puis à Nîmes pour la seconde. Il poursuite ses études à la faculté de Montpellier où il obtient successivement une licence ès sciences, un DEA d’écologie, le doctorat de 3e cycle en écologie végétale et le doctorat ès sciences. En parallèle à ses études, il est intégré à l’équipe professionnelle de Nîmes-Olympique dont il deviendra le Capitaine.

Gaucher demi-droit et évoluant en milieu offensif gauche, Salah Djebaïli fait ses débuts en équipe d’Algérie le 28 février 1963 contre l’équipe tchécoslovaque, puis récidive le 4 novembre 1964 face à celle de l’Union soviétique. Mais ce n’est qu’en 1966 qu’il rentre en Algérie, après avoir soutenu son doctorat de troisième cycle. Il joue une saison avec le Mouloudia d’Alger, avant de mettre fin à sa carrière de footballeur.

Il est d’abord conseillé technique au ministère de l’agriculture (1966-1969), Il participe avec la délégation algérienne en 1972, aux premières journées pour l’Environnement et permet avec d’autres de retenir la date du 5 juin pour célébrer annuellement ces journées. Il y défend alors un principe innovateur à l’époque : le principe de « pollueur-payeur ». Il est plus tard à l’origine de la création en 1977 du ministère algérien pour l’Environnement.

Entre 1973 et 1978, il est secrétaire général du comité national pour l’environnement et est intégré à l’INA (Institut National Agronomique) dont il deviendra le directeur en 1978. Il est en même temps directeur technique de l’équipe nationale de football algérienne, avec à la clé une sélection à la Coupe du monde.

Entre temps, Djebaïli fonde le Centre de recherche des biologiques terrestres (CRBT), dont il est le directeur de 1974 à 1989 et obtient son doctorat d’état en 1978 et mène des recherches consacrés aux problèmes de gestion de la steppe des Hauts-Plateaux, qui l’imposent comme référence incontournable dans ce domaine. Grâce à son travail, il est nommé professeur à l’université scientifique et technique Houari Boumedienne (ESTHB), puis recteur de cette université en octobre 1989. Salah Djebaïli y restera jusqu’au 31 mai 1994, jour où il sera assassiné par des terroristes sur le campus même de l’université.

 

Il est l’auteur de 25 publications nationales et de plusieurs communications données lors de colloques scientifiques internationaux.

En hommage à son brillant passage dans l’équipe du Nîmes Olympique, une rue (« Allée Salah Djebaili ») située non loin du stade des Costières, porte aujourd’hui son nom dans la ville de Nîmes d’où est originaire sa veuve.

Synthèse K.T.

Sources :

https://ajouadmemoire.wordpress.com

https://www.algerieinfos-saoudi.com

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1 commentaire

DJELLOULI TABET Yamina 1 juin 2015 at 14 h 42 min

Bonjour à tous,
Mon Professeur, mon Maître, notre père à toutes et à tous, étudiants et collègues, Salah Djebaili (Allahyarahmou) fut un Grand Homme, un Homme juste, sage, droit, très exigent pour nous comme pour lui, a laissé un grand vide. Il a tout de même laissé un grand laboratoire de recherche, connu et reconnu au niveau national et international, une filière qu’il a créée qui fonctionne toujours et qui a été depuis 1973/1974 une des filières, porteuse d’avenir, produisant chaque année des diplômés (qui trouvent des emplois). Il a formé des élèves, qui aujourd’hui, responsables de laboratoires de recherche, enseignants-chercheurs, ingénieurs dans des entreprises et Ministères, en Algérie (Annaba, Constantine, Batna, Sétif, Alger, Blida, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Oran, Saida, Djelfa, Tam, …) comme à l’étranger (France, Belgique, Suisse, Allemagne, Canada, USA, Niger, …) essaiment encore dans le domaine de l’Ecologie et l’environnement.
Qu’il repose en Paix notre cher Professeur! Y. Djellouli Professeur des universités, Chercheur ESO-UMR 6590-CNRS, Le Mans, France

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