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Cela s’est passé un 22 avril 1908, date de naissance d’Ahmed Boumendjel

ahmedMilitant et avocat de Messali Hadj, Ahmed Boumendjel, a été membre du Conseil National de la Révolution Algérienne de 1957 à 1962. Il est né le 22 avril 1908.

Issu d’une famille de paysan, Ahmed Boumendjel né le 22 avril 1908 en Kabylie. Il est l’ainé d’une famille de sept enfants. Son père est l’un des premiers instituteurs kabyles installés dans l’Oranie, à Relizane précisément. Suivant l’exemple de son père, il étudie à l’école normale de Bouzaréah, à Alger et devient instituteur durant quatre années. En 1936, il entame des études de droit à Paris et travaille quelques temps là bas.

C’est à cette époque qu’il rejoint l’Etoile Nord-Africaine et devient l’avocat du parti. Il rentre à Alger en 1937 et ouvre son propre cabinet d’avocat. Deux ans plus tard, il est mobilisé et cantonné d’abord dans le sud tunisien, ensuite envoyé sur le font métropolitain en mai 1940. Après l’armistice, il retourne à Alger et reprend son cabinet. En 1941, il est élu conseiller municipal d’Alger.

En 1942, après le débarquement allié, Ahmed Boumendjel rejoint l’Union Démocratique du Manifeste Algérien (UDMA), auprès de Ferhat Abbas. Cette fois-ci, il abandonne son cabinet et se consacre exclusivement à la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Il participe également à la création des deux journaux hebdomadaires du parti Egalité, puis République algérienne.

Lors des élections du Conseil de la République du 8 décembre 1946, Ahmed se présente sur la liste de l’UDMA pour le 2ème collège d’Alger, en deuxième position derrière Hadj Saadane. Ce dernier est élu, mais il démissionne en novembre 1947, la commission de recensement des votes d’Alger proclame Ahmed Boumendjel élu pour le remplacer, le 12 février 1948.

Il ne se représentera pas aux élections du 7 novembre 1948, mais durant son bref mandat sénatorial, il active pour des mesures plus libérales en Algérie. C’est ainsi qu’il dépose pas moins de 8 propositions de résolution et 9 propositions de loi. Les plus importantes concernent la réparation des conséquences de la répression exercée lors des mouvements de mai 1945, l’établissement de la parité de la représentation des deux collèges au sein des conseils généraux et municipaux algériens, la définition de programmes politiques et économiques propres à assurer la paix sociale en Algérie, et la restauration de la pleine souveraineté du roi du Maroc.

En 1950, il est nommé conseiller de l’Union française. Il retourne donc à Paris où il reprend sa profession d’avocat. Après le déclenchement du 1er novembre 1954, il rejoint l’action du FLN dans la capitale française et devient quelques années plus tard, membre de la Fédération de France.

Il sera très affecté par la mort de son frère, militant et juriste,  Ali, arrêté, torturé et exécuté le 23 mars 1957 à El Biar (Alger) et dont l’assassinat est maquillé en suicide. Ahmed gagne clandestinement la Tunisie en juillet de la même année. Très vite, l’administration française décide de lever son immunité parlementaire et suspend son traitement de Conseiller de l’Union française.

Membre du Conseil National de la Révolution Algérienne, il dirige le journal El Moudjahid et est l’auteur d’un article intitulé « L’information empoisonnée », connu pour être à l’origine d’une polémique entre le gouvernement tunisien et le GPRA.

Porte-parole du GPRA, Ahmed Boumendjel participe aux pourparlers de Melun en juin 1960, aux côtés de Mohammed Seddik Benyahia, puis aux premières négociations d’Evian.

Durant la crise interne survenue après l’indépendance, Boumendjel rallie le groupe de Ben Bella avec Ferhat Abbès.

Sous Ben Bella, il est nommé ministre de la Reconstruction et des Travaux publics jusqu’en 1964. A partir de là, il se retire de la vie politique et obtient un poste à l’UNESCO jusqu’en 1969. Il sort en retraite et reprend sa fonction d’avocat par intermittence. Il décède en novembre 1982 des suites d’un cancer.

Zineb Merzouk

Sources :

  1. Rahal Malika, Ali Boumendjel (1919-1957) : Une affaire française, une histoire algérienne, Les Belles Lettres, Paris, 2010
  2. www.senat.fr
  3. Image à la Une : Un an après l’indépendance, Ahmed Boumendjel et Jean de Broglie signent un accord. ©D. R

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1 commentaire

rouchai 22 avril 2014 at 11 h 52 min

….si vous vous intéressez a l écriture de l histoire de la guerre d algerie…..et plus concrètement a la CONTRE MANIFESTATION DU 11 DÉCEMBRE 1960…je vous invite a visiter le site …si zoubir rouchai boualem sur Facebook….tous les non dits sur cette importante journée s y trouvent…..BIEN VENUS…..

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