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Cela s’est passé un 2 octobre 1960, John F. Kennedy reçoit une délégation algérienne conduite par Krim Belkacem

krimUne délégation algérienne conduite par le vice-président du GPRA, Krim Belkacem, assiste à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York et rencontre le sénateur, John F. Kennedy.

 Depuis sa création le 19 septembre 1958, le GPRA accorde une importance capitale au volet diplomatique. Et pour cause, il est primordial d’expliquer au monde entier ce qui se passe en Algérie sous occupation française et de briser la conjuration du silence qui couvre la Révolution algérienne, comme le répète souvent Rédha Malek, ancien membre de la délégation algérienne aux négociations d’Evian.

Ainsi la mission diplomatique et d’information du GPRA n’est pas de faire de la propagande, mais de « casser ce complot (français) contre l’indépendance de l’Algérie» et donc faire du bruit partout où cela est possible. D’une part à travers la participation de ses membres à des conférences internationales et des visites à des pays sympathisants de la cause algérienne ; et d’autre part en étant le plus présent lors des assemblées de l’ONU.

C’est ainsi qu’une délégation, menée par Krim Belkacem, alors vice-président du GPRA, assiste à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le 2 octobre 1960.

Au cours des débats de politique générale aux Nations unies, beaucoup d’orateurs condamnent la guerre coloniale menée par la France en Algérie et affirment ouvertement leur sympathie pour la lutte du peuple algérien.

Cette même journée, la délégation algérienne est reçu par John F. Kennedy, alors sénateur. Ce dernier ne cache pas sa position. Déjà en juillet 1957, il prononce un discours devant le Sénat américain et dépose une résolution pour appeler les Etats-Unis, l’ONU et l’OTAN à œuvrer pour l’autodétermination et la reconnaissance de « la personnalité algérienne ». « La plus puissante et unique force dans le monde aujourd’hui n’est ni le communisme ni le capitalisme. Ce n’est pas la bombe-H ni les missiles guidés- c’est le désir éternel de l’homme à être libre et indépendant. Le grand ennemi de cette énorme force de liberté est l’impérialisme », précise-t-il. Son discours est considéré comme étant l’un des plus importants de sa jeune carrière et il n’hésite pas à évoquer la question algérienne, par la suite, dans ses discours et lors de ses apparitions publiques et télévisées. Et même si les relations entre les USA et le FLN perdent un peu d’altitude et se rompent même quelques temps, en 1959, l’option de renouer les liens est remise sur le tapis. A cette période, les membres du GPRA sont reçus par les Afro-asiatiques, l’URSS et même par quelque pays de l’OTAN.

Et bien que les français soient mécontents de la position de plus en plus claire des américains, Kennedy n’hésite pas à recevoir la délégation algérienne qui se trouve à New York en ce 2 septembre 1960 et à passer de longues heures en discussion avec Krim Belkacem.

Kennedy prononcera un discours officiel radiotélévisé pour féliciter l’Algérie de son indépendance en 1962. Il était alors, président des Etats Unis d’Amérique.

Z.M.

Sources :

  1. https://www.djazair50.dz
  2. Maxime de PERSON ? « Kennedy et l’Algérie ». Article extrait de la revue Recherches contemporaines, n° 3, 1995-1996
  3. https://www.fondationmessali.org
  4. Image à la une : photo colorisée par Omar El Ankaoui

 

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