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Histoire Histoire d'Algérie La colonisation française (1830 à 1962)

Cela s’est passé un 18 juillet 1854 … Fadhma N’soumer gagne la bataille de Tachkirt contre le Maréchal Randon

Les résistants kabyles, à leur tête Fadhma N’soumer, livrent une grande bataille contre l’Armée coloniale conduite par le Maréchal Randon. Les résistants kabyles arrivent à lui infliger une cuisante défaite.

La forte personnalité de Fadhma N’soumer a eu une grande influence à travers toute la Kabylie, montrant le chemin par le sacrifice et la détermination de la population durant les batailles, spécialement celles d’Icherridene et Tachkrit, où les troupes ennemies subirent de graves défaites.

Lors de la dernière victoire kabyle, le 18 juillet 1854, les pertes pour l’ennemi furent lourdes : 800 morts dont 56 officiers et 371 blessés. Et ce fut donc la première femme à avoir mené une bataille contre les troupes coloniales avant de leur faire subir une défaite cuisante.

Cet été 1857, Fadhma se retrouve face au Maréchal dans sa tente et ce dernier s’écrie « voilà donc la Jeanne d’Arc du Djurdjura ».

Lalla Fadhma N’soumer, héroïne du Djurdjura, est née dans un village proche de Ain El Hammam en 1830, quand a commencé l’occupation française. Son vrai nom est Fatma Sid Ahmed. Le surnom « N’Soumer » lui a été donné pour sa piété et sa force et aussi parce qu’elle a vécu dans le village de Soumer.

Fadhma avait seulement 16 ans lors de l’occupation de la Kabylie par les soldats français. Elle en avait 27 lorsqu’elle avait gagné cette bataille de Tachkirt contre le Marechal Randon et ses troupes.

Finalement, Randon demande un cesser le feu, accepté par Fadhma N’Soumer, une décision stratégique militaire et politique. Elle planifie d’utiliser cette période de cesser le feu pour réorganiser et renforcer ses troupes. Les champs sont labourés et semés, des fabriques d’armes émergentes à travers tout le pays.

Cependant ce cesser le feu, comme tous les précédents, n’est pas respecté par les Français. Après trois ans, en 1857, les Français ayant aussi réorganisé leur armée, lancent des attaques contre plusieurs grandes villes qu’ils gagnent.

Cette même année, Fadhma est arrêtée et emprisonnée dans les Issers, ensuite à Tablat.
Lalla Fadhma N’Soumer meurt en 1863. L’épreuve de son incarcération l’affecte et sa santé se détériore. Elle avait seulement 33 ans lorsqu’elle avait quitté ce bas monde.

Son nom sera immortalisé pour la première fois par une chanson kabyle dans les années 1970.
Dans les années 1980 ses cendres seront transférées au cimetière d’El Allia. Et en 2014, un film lui a été consacré, réalisé par Belkacem Hadjadj.

Sources :

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3 commentaires

Abdallah 22 juillet 2016 at 18 h 44 min

Une fille de zaouia et la plupart des hommes combattants qui l’avaient accompagné étaient des hommes pieux très attaché à la religion … ce qu’il faut dire aussi est que lalla Fadhma avait combattu aussi les traîtres de la région « les zouaves » où beaucoup de leurs acolytes actuels essaient d’incarner et de métamorphoser l vrai héritage intellectuel de Sideti Fadhma … à savoir l’attachement à la terre et à la religion et le combat contre tout sorte de Herka

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silhadi abderrahmane 6 octobre 2016 at 11 h 44 min

c’est bien de se rappeler que nous avions de héros et héroine occultés dans les livres d’histoire,un maigre paragraphe…alors que les traîtres qui ont sauvé leur smala..
seulement j’ajoute que lala fatma,n’a pas fait ce qui est montré dans les films…tirer à l’arc,sauter …
elle n’a pas combattu de ses propres mains..mais était présente à toutes les batailles avec un groupe de femmes pour encourager les hommes..par des chants religieux et versets du coran..certains marabouts de la région conduisaient les batailles..(tariqa errahmaniya (tharahmanith))..Les chefs, Si Hadj Amar, Si Seddik Ben Arab, Si El-Djoudi et Sidi Tahar….
pratiquement ceux de tous les villages alentour….

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Abilka 21 juillet 2020 at 17 h 02 min

Il me semble que l’auteur mélange les combats de 1854 et ceux de 1857. En se sens, il ne fait pas la part des choses. En outre, les troupes coloniales n’étaient pas commandées par le maréchal Randon qui se trouvait à Alger après avoir soumis de nombreux villages, lors de la campagne du Djurdjura. C’est une façon comme une autre de brouiller l’histoire.

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