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19 février 1962, Nomination du général Joseph Katz à Oran

katzIl mènera une campagne vigoureuse contre l’OAS et sera Surnommé « le boucher d’Oran » par la population européenne de la même ville.

Joseph Katz arrive à Oran le 19 février 1962 pour prendre le commandement du secteur d’Oran au sein du Corps d’Armée d’Oran commandé par le général Cantarel, avec pour mission de mettre au pas la ville quasiment sous contrôle de l’O.A.S.  Il s’y emploie avec tous les moyens dont il dispose : gendarmerie mobile, C.R.S., aviation et unités régulières de l’Armée de Terre dont de nombreux éléments ne sont pas sûrs car sensibles au combat désespéré de la population oranaise qui veut rester française. A cette fin, il noue également des relations avec les chefs locaux du F.L.N. (il libère Slémani Slimane qui, rapporte-t-il lui-même, « lui rendra de grands services dans les jours les plus agités »), quadrille la ville et tente de s’y imposer en usant des méthodes éprouvées pour  mater les villes résistantes, et opposantes à l’indépendance, ce qui lui vaudra d’être considéré par la population comme « le boucher d’Oran ».

Il échappe à plusieurs attentats, dont celui qui, le 14 juin 1962, coûtera la vie au général Ginestet, commandant alors le corps d’armée, que l’auteur de l’attentat a confondu avec le général Katz.  Il exerce toujours cette responsabilité le 5 juillet 1962, jour de la proclamation de l’indépendance de l’Algérie (indépendance reconnue officiellement depuis le 3 juillet), pendant lequel il aurait reçu ordre de n’intervenir que si les autorités algériennes le réclamaient.

« Aujourd’hui encore je suis accusé d’avoir empêché mes unités d’intervenir dans cette malheureuse affaire. Pas plus qu’après le 5 juillet 1962, Paris n’a jamais fait une mise au point pour rétablir la vérité… Je m’attendais à ce que, le ministre des Armées, apporte un démenti à ces accusations dénuées de tout fondement. Il n’en fut rien… J’ai trouvé la raison du silence du ministre des Armées et du gouvernement dans l’ouvrage d’Alain Peyrefitte, ou De Gaulle aurait déclaré  avec une sombre détermination au conseil des ministres du 24 mai 1962 : « La France ne doit avoir aucune responsabilité dans le maintien de l’ordre après l’autodétermination. Elle aura le devoir d’assister les autorités algériennes, mais ce sera de l’assistance technique. Si les gens s’entre-massacrent, ce sera l’affaire des autorités algériennes. » Voilà pourquoi aucun démenti ne fut fait en juillet 1962 car il aurait mis en cause le Général et son gouvernement. »

Les familles des victimes portent plainte en 1999 pour complicité de crime contre l’humanité, l’action jugé recevable en appel  n’aura pas de suites, en raison du décès du général, survenu en 2001.

 

Sources :

  1. Joseph Katz, cité dans « Oran, le 5 juillet 1962 »
  2. « Une interview du général Katz accordée à l’auteur le 17 février 1989 »,

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